Madame,
Si les propos relatés dans le journal Le Monde sont exacts, permettez moi d'exprimer mon inquiétude sur la pertinence de vos analyses économiques, notamment un domaine dont vous avez la responsabilité en tant que ministre déléguée en charge des PME.
Reprenons vos paroles et commentons les :
OUI les entreprises doivent contribuer au redressement du pays, MAIS pas en leur infligeant des taxes. Car le meilleur moyen pour qu'elles apportent plus de contributions c'est qu'elles se développent en France et vendent de plus en plus de biens et de services pour faire rentrer de la Tva dans les caisses de l'Etat.
OUI un salarié ne doit pas contribuer plus qu'un rentier qui touche des revenus d'un capital que vous appelez "dormant".
Faut il encore bien définir ce qu'est un capital dormant . Car NON, quand ce capital est investi en bourse. Il a souvent été investi au moment d'un appel fait au public par une entreprise pour financer son développement. Tous les porteurs d'actions ne sont pas de vils spéculateurs .
Un petit rappel : le CAC 40 côtait à son plus haut niveau, le 4 septembre 2000 à 6944.77 ; aujourd''hui, il évolue péniblement autour de 3400/3500, soit une perte de près de 50% ! Voilà des capitaux dormants sujets à insomnie.....
Taxer les revenus de l'épargne et du capital de la même manière que les revenus du travail, NON,car les revenus de l'épargne avant qu'elle soit constituée, ont déjà subit l'impôt et en ce qui concerne les revenus du capital, s'ils sont investis dans une entreprise, ils prennent un risque, qui doit être rémunéré.
Vous devriez donc bien distinguer les différents types de capitaux, au lieu de laisser la place à un amalgame qui est préjudiciable dans l'opinion publique aux entrepreneurs.
Les petites et moyennes entreprises sont le 1er employeur de France, et si vous les comparer avec nos pays voisins, vous constaterez qu'elles sont les moins bien
capitalisées. Cette faiblesse de fonds propre est la raison majeure de leur fragilité et du manque de moyens pour accélérer leur développement.
Alors Madame,soyez plus explicite dans votre communication,et ne vous tromper pas de cible.
L'amélioration de la compétitivité des PME françaises ne se décide pas, elle se crée par l'addition de capitaux investis, de savoir faire, d'innovation, de volonté d'entreprendre. Voilà des terrains sur lesquels les chefs d'entreprises attendent un soutien pragmatique de votre part.