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1 novembre 2012 4 01 /11 /novembre /2012 00:00

imagesCA62K153.jpg-hft.jpgL' actualité toute récente vient de nous rappeler  avec la condamnation de Jérome KERVIEL à 3 ans de prison  et  au remboursement de 4,9 milliards d' €  à la Société Générale, les dégâts qui ont été enregistrés pendant la crise financière suite aux Subprimes.

Comme nous en avons l'habitude, décodons un peu les faits.

S'il est certain que Jérome KERVIEL a dépassé un peu les limites qui lui étaient fixées, il est tout aussi certain que  sa hiérarchie le savait. L'issue actuelle de ce procès qui  permet de sauvegarder la crédibilité  de la Société Générale et des banques en général arrange bien tout le monde. Ceux qui travaillent en salle de marchés le savent aussi mais se taisent car c'est leur job qui est en cause, et  là plus qu'ailleurs "on se soumet ou on se démet ". Un trader ne peut être vraiment très performant que s'il tutoie en permanence la ligne jaune ou la dépasse de temps en temps. 

On pourrait croire que ces pratiques imprudentes et leurs lourdes conséquences que nous subissons encore actuellement ont rendu les banques plus raisonnables.

Hé bien, il n'en est rien...

Les opérations financières continuent à se sophistiquer en utilisant les avancées technologiques en matière informatique. Les images des traders face à leurs écrans en train de vendre ou d'acheter reflètent de moins en moins la réalité. De fait, de plus en plus, ils activent ou désactivent des logiciels d'ordres de vente ou d'achat qui sont programmés avec des algorithmes de plus en plus sophistiqués avec un temps de réaction à la nano seconde.

(nano seconde = milliardième de seconde).

On est à des années lumières des ordres passés à la criée, à la corbeille, et même du trader appuyant plus vite que ses concurrents sur son clavier d'ordinateur.

Alors quand il y a un bug, les dégats peuvent être considérables.

Deux exemples pour bien illustrer ces propos :

- Le Flash Crash du 6 mai 2010 à Wall Street. Ce jour là, entre 14h42 et  14h52, le Dow Jones a perdu 998 points pour en regagner ensuite  un peu plus de 600 ! Soit un écart de 9% en 10 minutes.!!  Du jamais vu même au plus fort de la crise des Subprimes . En  3 minutes, 433 points avaient été perdus, soit la moitié de la baisse !!

- Le 1er août de cette année, sur une nouvelle plateforme d'échange mise en place par l'opérateur boursier NYSE Euronext ( 1er groupe mondial qui assure la gestion des marchés financiers), le courtier Knight Capital lançait un nouveau logiciel qui a buggé et passé des ordres complétement erratiques.

Il a fallu près de 3/4 d'heure pour stopper le logiciel.

La conséquence pour Knight a été une perte de  440 millions  de dollars, soit environ 10 millions de dollars à la minute ! Il faut savoir que Knight n'est pas un petit opérateur sur les marchés financiers, il traite près de 15% des échanges qui se font quotidiennement à Wall Street.

Si ces bugs n'avaient pas été stoppés à temps, que se serait -il passé ?

Cette technique de passages d'ordres par des robots, qu'on appelle le "high fréquency trading" représente actuellement plus des 2/3 des transactions boursières.

Souhaitons nous que ces robos restent raisonnables........car ils réléguent Jérome KERVIEL au rang de "petit joueur".

  

 

 

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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 00:00

imagesCAVGSMKW.jpg-lettr.jpgMadame,

Si les propos relatés dans le journal Le Monde sont exacts, permettez moi d'exprimer mon inquiétude sur la pertinence de vos analyses économiques, notamment un domaine dont vous avez la responsabilité en tant que  ministre déléguée en charge des PME.

Reprenons  vos paroles et commentons les :

OUI les entreprises doivent contribuer au redressement du pays, MAIS pas en leur infligeant des taxes. Car le meilleur moyen pour qu'elles apportent plus de contributions c'est qu'elles se développent en France et vendent de plus en plus de biens et de services pour faire rentrer de la Tva dans les caisses de l'Etat.

OUI un salarié ne doit pas contribuer plus qu'un rentier qui touche des revenus d'un capital que vous appelez "dormant".

Faut il encore bien définir ce qu'est un capital dormant . Car NON, quand ce capital est investi en bourse. Il a souvent été investi au moment  d'un appel fait au public par une entreprise pour financer son développement. Tous les porteurs d'actions ne sont pas de vils spéculateurs .

Un petit rappel : le CAC 40 côtait à son  plus haut niveau, le 4 septembre 2000 à 6944.77 ; aujourd''hui, il évolue péniblement autour de 3400/3500, soit une perte de près de 50% ! Voilà des capitaux dormants sujets à insomnie.....

Taxer les revenus de l'épargne et du capital de la même manière que les revenus du travail, NON,car les revenus de l'épargne avant qu'elle soit constituée, ont déjà subit l'impôt et en ce qui concerne les revenus du capital, s'ils sont investis dans une entreprise, ils prennent un risque, qui doit être rémunéré.

Vous devriez donc bien  distinguer les différents types de capitaux, au lieu de laisser la place à un amalgame qui est préjudiciable dans l'opinion publique aux entrepreneurs.

Les petites et moyennes entreprises sont le 1er  employeur de France, et si vous  les comparer avec nos pays voisins, vous constaterez qu'elles sont les moins bien capitalisées. Cette  faiblesse de fonds propre est la raison majeure de leur fragilité et du manque de moyens pour accélérer leur développement.
Alors Madame,soyez plus explicite dans votre communication,et ne vous tromper pas de cible.

L'amélioration de la compétitivité des PME françaises ne se décide pas, elle se crée par l'addition de capitaux investis, de savoir faire, d'innovation, de volonté d'entreprendre. Voilà  des terrains sur lesquels les chefs d'entreprises attendent un soutien pragmatique de votre part.

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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 00:00

images-chq.jpgCe blog commence  à prendre la place qu'il souhaite auprès des entrepreneurs, car son audience augmente régulièrement  et le dialogue s'instaure en direct au  travers de la fenêtre " CONTACT"

Comme il se veut aussi un lieu d'échanges, d'expériences, voilà deux exemples récents qui peuvent être utiles à tous.

-  Le dirigeant d'un hôtel reçoit une demande de réservation pour un hébergement de quelques jours, dans le contexte d'un événement international où tous les hôtels sont complets. Comme c'est l'usage, il fait payer à l'avance, par carte bleue les 4500€ correspondant à la prestation. Le client est attendu chaque jour, (donc les chambres non relouées). Finalement, il ne vient pas. Cela aurait pu être la fin de l'histoire. Hé bien non..., 5 mois plus tard, la banque de cet hôtel, sans explication, lui redébite son compte des 4500€ précédemment encaissés.Ce client étranger est probablement intervenu auprès de sa banque, celle- ci a redébité le compte de compensation qu'elle a avec la banque de l'hôtel, et cette dernière a tout simplement répercuté ce débit  sur le compte de l'hôtel. C'est maintenant au dirigeant de se débrouiller pour  récupérer le paiement. Tâche quasi impossible avec un débiteur situé à l'étranger.

-  Le dirigeant d'une société de services  fait un devis, qui comprend ses honoraires et une proposition de prestataires complémentaires. La proposition est acceptée par le client (anglais). Notre dirigeant demande un virement de ses honoraires,  mais il reçoit un chèque beaucoup plus important que ce qu'il a demandé. Il fait part de sa surprise au client anglais, celui-ci lui dit que c'est plus simple pour lui,  de faire un seul chèque, et  lui demande qu'une fois le chèque encaissé, les fonds supplémentaires servent à payer les autres prestataires.

Tout cela semble bien cohérent. Hé bien ,là aussi, non.!

Car 3 mois plus tard le chèque est rédébité, pour motif  "impayé". Le dirigeant perd donc la rémunération de son travail, et l'argent qu'il a versé aux autres prestataires. Le client  bénéficiait de fait d'une prestation  totalement gratuite !  

Voilà deux exemples bien révélateurs de l'extrême prudence qu'il faut avoir avec les paiements faits par des clients étrangers. Les actions judiciaires en recouvrement à l'étranger sont bien sûr possibles, toutefois très compliquées et très honéreuses. Elles ont peu de chance d'aboutir ,certains le savent et en profitent.   

Rappelons les règles  françaises déjà assez mal connues, avant de regarder ce qui se passe à l'étranger.

Le délai de rejet d'un chèque crédité sur votre compte est de 8 jours, donc on pourrait être rassuré au 9ème jour.

 Hé bien, encore...non ! 

Ce délai ne concerne que  le rejet de chèques  "sans provisions", pour les autres motifs ( Vol,opposition abusive, liquidation judiciaire, etc) il est de 60 jours.

Quand on encaisse un chèque sur l'étranger, selon le pays, ce délai de rejet peut aller même pour un simple défaut de provision, jusqu'à un an ou plus ( c'est le cas de Angleterre) 

En ce qui concerne la possibilité de rejet d'un paiement par carte Bleue, c'est  simple , il suffit à la personne qui a payé par ce moyen de convaincre sa banque de la nullité de l'opération (les  banques jugent sur justificatifs)  pour que celle-ci avec le N° de transaction enregistré, redébite tout simplement le compte crédité. Les 2 banques  (celle du client et celle de l'entreprise) se  retirent alors du jeu, charge au bénéficiaire d'attaquer en justice  soit son débiteur, soit la   banque de ce dernier (pour entente avec son client) , soit les deux. Mais là encore , tâche quasi impossible si cela doit se faire à l'étranger.

Alors que faire?

Deux solutions :

- demander à sa propre banque de sollicter un "avis de sort" par écrit à la banque adverse. Si la réponse est positive, cela sera un engagement irrévocable de paiement. Mais toutes les banques n'acceptent pas cette procédure.

- le plus simple est de  demander systématiquement un virement interbancaire, il est irrévocable, le délai d'annulation ne peut être qu'un délai technique, et cela excède rarement 2 à 3 jours. 

   

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6 octobre 2012 6 06 /10 /octobre /2012 00:00

imagesCA7K0MEQ piBon, je le concède, c'est un peu lourd comme  plaisanterie, mais personne à ma connaissance ne l'avait faite, donc voilà c'est fait !

Plus sérieusement ; ce qui vient de se passer en seulement quelques jours est révélateur de la réactivité des réseaux sociaux, du malaise des entreprises , et de l'impact d'une mobilisation forte mais non agressive sur un gouvernement.

Rappel résumé des faits pour ceux qui auraient manqué l'info.

Le 2 Octobre, un message est diffusé sur internet à l'attention des chefs d'entreprise, le titre est : "Pigeons, Pigeonnes"

il les alerte sur les nouvelles dispositions du projet de loi de Finances 2013, qui prévoit de ponctionner 10 milliards d'euros

sur les entreprises et les invite à une manifestation le dimanche suivant 7 Octobre à 15h devant l'Assemblée Nationale.

Et comme cela s'adresse à des personnes qui font du business, le message précise qu'en plus ce sera l'occasion de "networker" pour augmenter l'utilité de ce rassemblement.

En trois jours, c'est plus de 40 000 chefs d'entreprises qui répondent présents et dialoguent via les réseaux sociaux.

Parmi les projets de "plumage" fiscal des pigeons entrepreneurs, deux mesures sont particulièrement  désagréables :

la modification du statut d'auto-entrepreneur et l'augmentation conséquente de la taxation sur la plus value en cas de revente d'une entreprise.

Sur le premier point, je ne ferai pas de commentaire, car dans plusieurs articles dans ce blog, j'ai donné des éléments

précis sur la réalité de ce statut et là on est plus dans un débat de principe que dans  un véritable problème économique.

Par contre la seconde mesure  visant à taxer les plus values en cas de revente d'une entreprise de 32% à 60%, voire plus ( tranche maximale de 45%+ CSG + RDS) , ce qui ,de fait, ramènerai cette taxation a égalité avec l'impôt progressif sur le revenu est un véritable non sens économique.

Deux catégories d'entrepreneurs seraient plus particulièrement touchées :

D'une part, tous ceux qui prennent des risques en créant une entreprise, qui investissent beaucoup au départ , ne se payent souvent pas, et donc seraient  trop fortement taxés en cas réussite, quand ils voudraient légitimement récupérer le fruit de leur énorme travail.

D'autre part un nombre extrémement important de chefs d'entreprise actuels qui sont en âge de prendre une retraite bien méritée,d'ailleurs plutôt à 65/70 ans en moyenne qu'à 60 ans.

Une enquête du réseau des Chambres de Commerce et d'Industrie révélait en 2004 que 45% des chefs d'entreprise avaient plus de 50 ans, dont 28% plus de 55ans et 12%  plus de 60 ans. Depuis, ils ont tous pris 8 ans de plus.    

Pour eux, cela serait la double peine fiscale, une vie entière à payer des impôts sur les bénéfices de leur entreprise

et à l'arrivée, une taxation suppémentaire  comme si la valeur créée après impôts était un revenu supplémentaire.

Au moment ou notre pays a le plus besoin de ses entreprises pour relancer la croissance et l'emploi, voilà  bien une stratégie fiscale indaptée.

Face à cette mobilsation, le gouvenement entame une manoeuvre de repli. Le Ministre du Budget  Jérôme CAHUZAC reconnait publiquement que le gouvernement a "probablement " commis une erreur. Alors "Pigeons,Pigeonnes", attendons la nouvelle mouture du Ministère des Finances. 

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 00:00

Un-pret-immobilier-en-recherche-de-couverture_reference.jpgEncore une information qui n'a pas vraiment franchi la porte des médias grand public, alors qu'elle touche plusieurs dizaines de millions de ménages en France.

Elle a été un peu évoquée dans quelques journaux de la  presse financière, il y a quelques mois et depuis... silence.

C'est l'association UFC-Que Choisir qui a débusqué le lièvre.

Explications: quand vous souscrivez un prêt immobilier ou personnel, il est obligatoirement assorti d'une assurance décès, invalidité, incapacité de travail. Cette assurance est généralement signée avec une compagnie d'assurances partenaire de la banque ou de l'Etablissement de Crédit qui vous accorde le prêt.

Il faut savoir que ces assurances, qui sont d'un coût peu élevé, ne sont que peu mises en oeuvre,  donc elles représentent  une source de profit très important pour les compagnies d'assurances.

Que font -elles de ces bénéfices ? Normalement, elles auraient dues les mettre dans un pot commun  pour les redistribuer dans le cadre de la rémunération complémentaire relative à la participation aux bénéfices que versent les compagnies d'assurances à leur clients.

Eh bien... de fait, ça n'a pas été le cas entre 1996 et 2007 ! C'est ce qu'a découvert  UFC-Que Choisir.

Ces sommes qui n'ont pas été utilisées pour couvrir les risques ont été reversées aux banques. Une disposition tout-à- fait illégale au regard du code général des assurances. Les assureurs et les banques se défendent en disant qu'il s'agissait de fait de commissions versées pour le travail de collecte fait par les banques.

Cet argument a été rejeté par le Conseil d'Etat le 23 juillet 2012. Les sommes en cause sont considérables,  elles sont d'environ 16 millards d'euros !!!

Donc, en théorie chaque emprunteur concerné est en droit de réclamer à sa banque la partie  proportionnelle de cette somme qui doit  lui revenir.

Mais c'est là que cela se complique  pour 2 raisons principales :

- comment connaître précisément le montant qui devrait vous revenir, seuls la banque et l'assureur ont la réponse et on peut douter de leur diligence et bonne volonté à vous répondre.

- il faut engager une procédure juridique individuelle, dont le coût peut être supérieur aux sommes remboursées.

La solution serait la procédure qui n'est pas encore reconnue en France ,qui est ce qu'on appelle aux USA ,une " Class Action". Elle permet aux personnes lésées d'engager en se regroupant une procédure  judiciaire collective.

Voilà où nous en sommes. Bien sûr depuis 2007, l'article du code des assurances concerné a été modifié. Mais pour la période considérée de 1996 à 2007et pour les 16 milliards d'Euros, il est clair de que ces sommes doivent  bien être restituées aux emprunteurs.

Alors ne rester pas inactifs, regardez si vous êtes concernés et manifestez-vous, cela ne pourra qu'aider à faire bouger les lignes de défense. De plus "peut être bonne nouvelle",  il semblerait que la jurisprudence française évolue progressivement vers la reconnaissance de la "Class action".

Pour notre part, nous vous tiendrons au courant des informations qui nous parviendrons.       

 

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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 00:00

imagesCACGH7AH.jpgPourquoi ne pas prendre comme modèle le plus grand chef d'entreprise de France ?

Avant de donner un éclairage plus précis sur l'aspect fiscal,  cette annonce sur le plan de la communication et donc, de l'image de notre pays à l'étranger, est une véritable catastrophe. Un étranger ne s'intéressera pas, à juste titre, aux "réglages" donnés sur le plan fiscal pour atténuer l'information, il ne retiendra qu'une chose :

La France est un pays où quand on devient riche par la création d'entreprise, on s'y sent si mal, qu'on veut en partir.

Notre déficit commercial chronique est atténué par 4 activités exportatrices très largement excèdentaires qui sont fondées sur notre image : l'aéronautique, le vin, les parfums, la mode. (A noter que le Groupe de Bernard Arnault y possède de très nombreuses sociétés).Ternissons notre image et nous n'allons sûrement pas redresser notre balance commerciale.

Maintenant  quelques infos non exhaustives sur  le plan fiscal.

Depuis 1962, un français ne peut  plus acquérir la nationalité monégasque ; par contre un belge, le peut. Alors pour aller à Monaco ultérieurement, un passage par la Belgique est un chemin que certains ont déjà emprunté.

En Belgique :

- pas d'impôts sur les grandes fortunes (ISF) et non plus sur les plus values en cas de revente  de son entreprise.

- les droits de succession en ligne directe : deux taux plafonds selon les régions , région flamande 27%,  la Wallonie et Bruxelles 30%, en France c'est  45%.

A Monaco :

- bien sûr pas d'impôts sur le revenu, ni sur la fortune et non plus sur les succession en ligne directe.

Maintenant regardons l'impôt sur les sociétés :

En Belgique :

- plusieurs tranches: la plus élevée : le taux est à 34.5%, mais pour les bénéfices supérieurs à 322 000€ ; pour  ceux inférieurs à 25 000€ ce n' est que 24%. En France, c'est 33%  pour tous, sauf pour les plus grosses sociétés dont celles du CAC 40, dont le taux réel, grâce à des artifices fiscaux, est en moyenne de 8%.

A Monaco :

Si 75% du chiffre d'affaires est réalisé sur Monaco, pas d'imposition, si plus de 25% est réalisé à l'extérieur de la Principauté l' imposition est  à 33,3%. 

Enfin si vous trouvez qu'en Belgique le climat est un peu froid, réfléchissez  à vous délocaliser en Espagne ou le taux  d'imposition pour les entreprises réalisant moins de 5 millions de chiffre d'affaires et ayant moins de 25 salariés est de 20% jusqu'à 120 000€ de bénéfice et forfaitairement  de 25% au delà. Et cerise sur le gâteau, il n'y a pas de taxe d'apprentissage ni de taxe professionnelle à payer.

En conclusion, cela fait penser à une des célèbres phrase de Coluche : " C'est l'histoire d'un mec....un mec normal......quoi .......pas un suisse.....pas un belge ......" 

Nous venons  d'entrer politiquement dans l'aire de la " normalité" et cette  nouvelle histoire belge doit bien faire rire,  nos voisins. 

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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 00:00

imagesCA2QBDPA-ma.jpgVoilà une question qui est posée pratiquement tous les jours  sur la fenêtre "Contact" du blog.

Je vais donc essayer d' y répondre  le plus synthétiquement possible.

Tout d'abord il faut distinguer deux situations différentes :

- (A) les gérants des sociétés  du type  : 

EIRL, EURL, SARL,  SAS,  SA

(B) les auto-entrepreneurs, les entrepreneurs individuels, les gérants de SNC, les gérants de sociétés de fait.

 La loi est claire :pour la catégorie A ,le gérant n'est responsable sur ces biens propres qu'à hauteur de son apport en capital  dans l'entreprise et pour la catégorie B, le dirigeant d'entreprise est solidairement responsable des dettes de l'entreprise sur  tous ses biens  personnels

Voyons les principales exceptions pour chacune des  deux catégories :

Si le gérant de la catégorie A fait une faillite frauduleuse, il peut être poursuivi au Civil sur ces biens personnels, d'autant plus facilement que le tribunal peut constater parallèlement un enrichissement personnel. De même, si le gérant contracte un prêt bancaire pour l'entreprise et que la banque,ce qui est souvent le cas, lui demande sa caution personnelle, cette dernière pourra saisir ces biens à hauteur de la créance restant due, plus les intérêts.

Pour la catégorie B, les biens du dirigeant peuvent  être mis à l'abri à condition qu'il fasse enregistrer par un notaire  une déclaration d'insaisissabilité ou il détaille l'ensemble de ses biens qui ne sont en aucun cas utilisés pour l'activité professionnelle. Bien sûr, s'il y a faillite frauduleuse  ou caution bancaire, il se retrouve dans la situation précédente.

Maintenant  tordons le cou à quelques fausses "bonnes astuces"       :

- mettre ses biens propres à l'étranger .

La justice peut sans grande difficulté les saisir, car la juridiction sera française et le fisc obtiendra assez facilement la levée du secret bancaire.

- mettre les murs de l'entreprise dans une SCI.

 Bonne idée sur le plan patrimonial, mais sans intérêt en cas de faillite,  les  parts d'une SCI  sont saisissables, comme tout bien mobilier.

- nommer son conjoint comme gérant . L'astuce la plus nulle.

  La justice considérera qu'il y a eu organisation préalable d'insolvabilité, donc facteur aggravant. Les biens ne seront en aucun cas protégés et de plus,le fisc pourra considérer  qu'il  y a eu une donnation déguisée, d'où frais rétroactifs à  payer, plus bien sûr, une conséquente majoration.

En conclusion un conseil : si vous pouvez ou souhaitez créer une société avec un (bon) capital, optez pour la SAS, dans le cas contraire  plutôt qu' entrepreneur individuel ou auto-entrepreneur opter pour le nouveau statut de l'EIRL ( Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée).

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23 août 2012 4 23 /08 /août /2012 00:00

imagesCAPI10X3.jpgC'est le 4ème article que je publie sur Facebook. Pourquoi ? Pas par déception car je n'ai acheté aucun titre ,mais parce que pour moi cette saga est la parfaite illustration du dysfonctionnement du système financier international.

Au départ comme pour Aple ou Microsoft, une success story, qui prouve bien qu'avec la volonté d'entreprendre et une bonne idée, on peut construire une magnifique entreprise, créer des emplois, être un moteur économique. Il faut bien garder cela à l'esprit, avec beaucoup d'optimisme, car tout est toujours possible quand on décide d'entreprendre.

Et puis après, intervient l'économie virtuelle, celle qui recherche le profit immédiat et qui s'éloigne des fondamentaux de l'entreprise, pour la remplacer par la logique des marchés financiers. Je ne crois pas que ce soit Mark Zuckerberg qui ai choisi le cours d'introduction surévalué à  38 USD.Devenir plus riche que riche ne devait pas être un de ses souhaits.

Il a par contre laissé faire les  financiers  de tous bords qui ont vu là une fabuleuse opportunité de faire des profits, à la hausse, comme à la baisse du titre.

Aujourd'hui le titre côte autour de 19  USD soit une baisse de  50 % par rapport à son cours d'introduction !

Je vous rappelle que dans un article du 12 juin: "  Facebook le réseau social devenu payant pour certains" j' écrivais que des experts financiers estimaient la valeur du titre autour de 20 USD. Eh bien, nous y sommes!

Et ce n'est peut être pas fini.

En effet  il avait été prévu 5 périodes de blocage des ventes des titres pour éviter un afflux trop important sur le marché.

La première  période s'est débloquée le 16 août et le titre au plus bas a perdu plus de 6% en séance à Wall Street !

Mais il en reste encore 4 autres à venir dans les 6 prochains mois. De quoi s'inquiéter ! Car cela concerne 1,9 milliards d'actions qui peuvent être vendues sur les marchés financiers.

Une information toujours peu rassurante : Peter THIEL, Administrateur de Facebook, un des premiers investisseurs historiques, aurait vendu après le 16 août, la presque totalité des titres qu'il détenait ( environ 20 millions d'actions).

Si les personnes proches de Mark Zuckerberg quittent le navire à toute vitesse, dès que c'est possible, il est alors probable qu'un effet de contagion s'installe.

On peut s'interroger sur la raison de la mise en place de cette période de blocage de vente des titres, sur une période de 9 mois après l'ntroduction. Les investisseurs concernés sont pour la plupart : des banques, des fonds de pensions et des très  gros porteurs particuliers. Le reflexe normal d'un investisseur  est d'acheter en pariant sur un développement  futur de l'entreprise pour faire une belle plus value à moyen ou long terme. Dans ce cas, pas besoin de mettre en place une période de blocage.

Voilà la preuve ces investisseurs ne sont pas là pour accompagner le développement de l'entreprise dans l'économie réelle mais sont à l'affut d'un effet d'opportunité de spéculation dans l'économie virtuelle.   

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17 août 2012 5 17 /08 /août /2012 00:00

                                                                           AhimagesCAE81530, les médias  nous en ont parlé de cette fameuse TTF ( Taxe sur les Transactions Financières), et surtout les politiques.

La France en chef de file menait l'offensive,le gouvernement précédent avec son ancien nom la taxe TOBIN et le nouveau avec cette nouvelle terminologie la TTF.

 En plus l'ambition était élevée ; passer d'une taxe de 0,10% à 0.20%, c'est vrai que mathématiquement c'est une augmentation courageuse et significative de 100% !!! Mais de fait, pas de quoi effrayer un spéculateur, on ne parle que d'une diminution de ses gains  de 0.20% !!! 

Ce qui est encore plus grotesque et vous allez voir pourquoi, c'est le message politique qui accompagnait cette campagne : "un coup de frein à la spéculation" et "une forme de moralisation des transactions financières" en forçant les marchés financiers à cotiser un peu pour l'économie réelle.

Naïveté économique ou pur message politique?

Voyons la réalité. La TTF a été mise en place effectivement au 1er Août , assez discrètement (au passage) et cela ne concerne que  les valeurs françaises,  car les principales places financières  Wall Street, Londres, Tokyo, Singapour ne l'appliquent pas. Et quand on sait que la bourse de Paris réprésente seulement environ 4% de la capitalisation mondiale....

Mais allons encore plus dans le détail : déjà  ne sont concernées par cette taxe que les opérations d'achat ou  de vente   au comptant et  portant sur 109 sociétés françaises uniquement  et ce qui est encore plus incroyable

 c'est que sont exclus de cette taxation tous les produits et opérations suivantes :

- les Sicav et les Fonds Communs de Placement

- les opérations boursières au SRD ( règlement différé)

- les ETF (tous les Trackers)

- les warrants

- les opérations sur le FOREX ( marché spéculatif sur l'achat et vente de devises)

- les contrats sur les Futures

en synthèse pour les non initiés, tout ce qui représente la vraie spéculation avec des effets de levier énormes et les risques qui vont avec .

Pour simplifier: "Mr Toulemonde" va faire un petit achat d'actions Air Liquide, il est taxé, le trader d'une banque prend une position de plusieurs millions d' € sur le FOREX ou sur des contrats sur les Futures, pas de taxe.

A la rélexion : même pas une tempête, un léger clapotis dans un verre d'eau.

 

  

         

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10 août 2012 5 10 /08 /août /2012 00:00

aie-confiance.jpgBeaucoup d'entre nous se souviennent certainement des campagnes publicitaires bancaires sur les thèmes : " Le pouvoir de dire OUI" , "Vous avez des Iidées, nous avons les solutions",  " Banque .........,LA BANQUE des petites et moyennes entreprises"  etc ....etc....on va s'arrêter là car la liste est longue. Le message que veulent faire passer les banques c'est qu'elles sont présentes pour aider les entreprises. Et l'entrepreneur, qui plus est le créateur d'entreprise, finit par le croire.

Essayons d'être objectif. Dans des articles précèdents comme "La banque et le soutient abusif", "Les banques et les entreprises", j'ai expliqué quelles sont leurs contraintes et leurs obligations prudentielles. Mais ce qu'il faut bien comprendre, c'est que dans les banques, il y a les services commerciaux dont le métier est de trouver toujours de nouveaux clients et les directions générales dont le métier est de faire le plus grand tri dans les propositions faites par les commerciaux, pour ne garder que le meilleur, c'est à dire le client qui va rapporter le plus à la banque en terme de commission et de minimisation du risque. Le commercial de la banque rend compte à sa Direction Générale mais  elle rend compte aux actionnaires et aux marchés financiers.

Voilà la raison de la déconvenue de beaucoup de chefs d'entreprise, leur interlocuteur direct, très souvent non décisionnaire, fait acte de commerce pour respecter ses objectifs. Vous croyez à ce qu'il vous dit mais la décision est prise ensuite par d'autres sur des critères qui ne sont pas ceux que vous avez abordés. Cela peut aller quelquefois jusqu'à des situations stupéfiantes pour ceux qui en sont les victimes.

A un mois d'intervalle, j'ai reçu sur la messagerie du blog, deux témoignages, de deux créateurs d'entreprise. L'un créait une Sarl au capital de 15 000€ , l'autre une SAS au capital de 20 000€. Pour cela, ils ont fourni à la banque tous les documents demandés, et même un business  plan sur 3 ans où ils montraient qu'ils n'avaient besoin d'aucun concours financiers, ni découverts,  ni crédits. Après le dépôt des fonds, ils avaient juste besoin d'une attestation de dépôt de capital 

pour compléter leur dossier et le déposer au Greffe du Tribunal de Commerce pour avoir leur immatriculation et pouvoir commencer à travailler.

Jusque là tout allait bien, mais mauvaise surprise, quand ils sont retournés à leur banque, avec leur Kbis pour avoir un chéquier, et une carte bancaire, très gêné, leur interlocuteur leur à dit  qu'ils n'étaient plus les bienvenus et qu'ils devaient clôturer leur compte !!!!  Sans autre explication que la référence à une décision de "La Direction" .Stupéfaits, ils ont du se remettre immédiatement à la recherche d'une autre banque, à qui il a fallu expliquer pourquoi la première n'avait pas voulu d'eux. Situation ubuesque, perte de temps, d'énergie, donc d'argent.

Je garanti la véracité de ces témoignages, vérifiés avant cette publication.

Alors un conseil : futurs créateurs d'entreprise, assurez-vous par écrit au moment de votre dépôt de capital dans une banque que celle-ci vous conservera bien comme client quand vous reviendrez vers elle avec votre Kbis, sinon, ne perdez pas de temps, allez directement vers une autre qui vous le confirmera.    

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  • banquier à la retraite depuis peu , devenu gérant  d'une belle PME,  ayant la double expérience de la vie de l'entreprise, et encore du temps libre 
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